Wednesday, July 18, 2007

Secret de Polichinelle sur la presse "libre"

Dans son dernier ouvrage, "Pour rétablir certaines vérités..." (http://www.belaidabdesselam.com/?page_id=6) l'ancien chef de gouvernement Algérien Belaïd ABDESSELAM "dévoile" la relation qu'entretient (encore aujourd'hui) la presse algérienne avec LES SERVICES (les généraux). Voici ce qu'il écrit:
" Dans leurs livraisons datées du 27 septembre 2001, (voir annexe n°1) les journaux quotidiens EL WATAN et EL-KHABAR avaient publié un entretien que leur avait accordé le Général Mohamed TOUATI. Par le biais de ces deux quotidiens, qui sont connus pour les liens qu’ils entretenaient et continuent à entretenir avec lui."

(...)
Dès que le programme de travail de mon Gouvernement commença à se traduire
sur le terrain par des mesures concrètes, une chaîne d’actions hostiles s’enclencha et ne cessa
de monter en cadence contre l’action de mon Gouvernement, et, souvent, contre ma propre
personne.
a) Ce furent des campagnes de presse menées par les journaux « dits
indépendants » mais qui, en réalité, ne sont que l’émanation de certains noyaux incrustés au
sein des sphères du pouvoir et qui ne dissimulaient pas leur attachement aux mesures de
libéralisation sans discernement de notre économie, notamment en ce qui concerne les
opérations dites « d’import-export » qui, comme chacun le sait, se limitent à « l’import »,
surtout l’import de bazar. Ces campagnes de presse s’étendirent pratiquement en une chaîne
ininterrompue, montant parfois en cadence jusqu’au renvoi de mon Gouvernement en août
1993 et même au-delà de cette date, comme si, même après mon départ, les inspirateurs de ces
campagnes voulaient exorciser définitivement toute idée de retour en arrière sur le virage
amorcé par CHADLI vers l’économie dite de marché, qui, dans les faits, sert uniquement de
couverture idéologique à la mise en coupe réglée des ressources de l’Algérie.
(...)
Un véritable vent de panique souffla sur les tenants du recours au F.M.I. et au
rééchelonnement de notre dette extérieure. Une campagne enragée avait été menée, dans ce
but, en faveur du rééchelonnement. Quelques-uns des organes les plus en vue de la presse
privée, qui se dit indépendante, mais qui, en réalité, n’est que le reflet de groupes d’intérêts
particuliers et de ceux qui les soutiennent, de manière occulte, au sein des structures du
pouvoir, en étaient arrivés, à travers l’inanité de leurs écrits, face aux arguments développés
dans le document publié par le Gouvernement et aux explications que j’avais fournies lors de
mon exposé devant les cadres de la Wilaya d’Alger, à ne pas faire autre chose, pour reprendre
une formule célèbre d’un général français non moins célèbre, que « broyer du fiel, cracher la
bile et pisser du vinaigre ».
(...)
Ce ne fut que bien plus tard que lui-même m’apprit, au cours d’une
rencontre dans mon bureau, qu’il avait pratiquement fait irruption, selon ses propres termes,
dans le bureau de mon Directeur de Cabinet, pour protester contre la mesure que je venais de
prendre à l’encontre du journal « El- Watan ». Sur le coup, il avait sans doute jugé peu
opportun de me saisir directement de sa réaction. Il avait, probablement, préféré s’adresser au
Général NEZZAR et lui demander d’intervenir auprès de moi afin de lever la mesure de
suspension frappant le journal « El-Watan ». Le Général NEZZAR, en sa qualité de membre
du H.C.E., mais aussi en vertu de sa position de Chef de l’A.N.P., était considéré alors comme
le véritable détenteur du pouvoir suprême dans le pays ; de ce fait, il se trouvait dans une
situation hiérarchique supérieure à la mienne ; en plus, nos rapports étaient très corrects,
empreints d’une confiance et d’une courtoisie dont je m’étais toujours félicité.
.
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Probablement, le Général TOUATI avait dû se sentir mortifié de n’avoir pas réussi
à obtenir sur-le-champ la levée de la suspension du journal « El-Watan », dont il était, en
quelque sorte, le protecteur. Cela n’est sans doute pas étranger aux récriminations sourdement
hargneuses qu’il manifeste à mon encontre, notamment à travers ses vaticinations concernant
ma prétendue conception « césariste » dans l’exercice de l’autorité.
En réalité, me tenant, comme toujours selon mon attitude habituelle, à l’écart des
cercles de rencontres et d’amitiés qui animaient et qui animent toujours la vie sociale et
politique dans notre capitale, j’ignorais, à ce moment-là, ce qui pouvait expliquer le zèle
manifesté par le Général TOUATI en faveur du journal « El-Watan »
(...)
Dès le lendemain de la diffusion de ce
discours, la presse aux ordres dite « libre et indépendante » s’était répandue en commentaires
plus ou moins acides sur le silence du Président du H.C.E. concernant le Gouvernement.
(...)
Je n’ai pas besoin d’ajouter que cette presse
était connue pour ses liens avec le Général TOUATI et les milieux politiques qui prétendaient
bénéficier de la faveur de ce dernier.
(...)
Aussi, suis-je en droit de penser que le Général TOUATI n’avait pas été étranger à
la campagne hostile et hargneuse enclenchée par la presse connue pour ses attaches avec les
milieux dits « démocrates » et les groupes d’intérêts opposés à la politique économique de
mon Gouvernement.
(...)
la presse privée dite « libre et indépendante » tirait à boulets rouges sur ma
personne et sur la politique que je suivais en matière économique. On connaît les rapports
étroits de cette presse avec le Général TOUATI et je pense que personne n’a oublié l’hystérie
avec laquelle elle s’acharnait contre mon Gouvernement, annonçant régulièrement que le
H.C.E. allait me convoquer et me mettre en demeure de changer de politique.
(...)
La presse privée, qui se dit libre et indépendante,
mais qui, en réalité, est aux ordres de groupes d’intérêts particuliers agissant de manière
occulte, s’était abstenue de diffuser ce document et, parfois même, de faire mention de son
existence et de sa parution, alors qu’elle ne cesse d’affirmer que sa mission est d’informer
notre opinion nationale, à travers ses lecteurs, et que sa raison d’être est de donner un sens et
un contenu concrets au droit d’informer.
(...)
En ce qui concerne l’homogénéité du pouvoir, j’avais mis carrément les pieds
dans le plat, en disant que, depuis des mois, mon Gouvernement et ma personne étaient l’objet
d’attaques virulentes et d’une campagne insidieuse de désinformation ou de dénigrement
alimentée par des sources qui se situaient au niveau de la Présidence et des membres du
H.C.E. Je citai nommément Ali HAROUN comme l’un des auteurs qui alimentaient cette
campagne par la rumeur et dans la presse privée dite indépendante.
(...)
je refusais de me séparer des ministres faisant l’objet d’une campagne virulente de
la part de la presse dite indépendante et qui, en réalité, n’était qu’une presse aux ordres de ses
commanditaires, dans le monde des affaires ou bien au sein de certaines structures du pouvoir.
(...)
En réalité, pour ceux qui intervenaient auprès du Général NEZZAR, au sujet de l’aide à
apporter à la presse, il s’agissait d’obtenir le financement de l’Etat au bénéfice des journaux
qui soutenaient les positions du clan des « démocrates », tout en se proclamant presse libre et
indépendante. Cette presse dite « libre et indépendante » était effectivement éditée par des
groupes privés et ses titres n’appartenaient pas au secteur public de l’Etat. Mais, ces groupes
privés étaient généralement formés d’éléments issus de courants connus pour leur hostilité au
F.L.N. et aux valeurs défendues depuis toujours par le nationalisme algérien. Leur orientation,
sur le plan politique et idéologique, concordait et concorde encore avec les opinions similaires
du Général TOUATI et de ceux qui, sous couvert de la promotion des valeurs républicaines et
des concepts de la démocratie, avaient cru pouvoir enterrer le F.L.N., du point de vue
idéologique, et établir définitivement le certificat de décès du nationalisme algérien.
(...)
etcetera etcetera !!


2 Comments:

At 7:50 AM, Blogger Unknown said...

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At 1:03 AM, Blogger rosy123 said...

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