Monday, April 02, 2007

Presse "indépendante" et EXPLOITEUSE

El Watan lundi 02 avril 2007

Des journalistes exercent aussi au noir

Le secteur de la presse souffre lui aussi du phénomène de la non-affiliation à la sécurité sociale. La situation est plus dramatique.
Vivant dans la précarité la plus totale, de nombreux journalistes exerçant dans les deux secteurs, privé et public, ne bénéficient d’aucune couverture sociale. « Nous traitons quotidiennement des dossiers de journalistes qui ne sont pas assurés. C’est un problème qui a atteint d’importantes proportions », a affirmé Kamel Amarni, secrétaire général intérimaire du Syndicat national des journalistes (SNJ). Selon lui, mis à part quelques titres de la presse écrite, « la plupart des entreprises de presse font dans une espèce d’emploi de jeunes, à tel point que, parfois, on a affaire à des rédactions entières non déclarées à la sécurité sociale ». En l’absence d’un statut du journaliste et d’une loi sur l’information claire, les professionnels de la presse subissent le diktat des patrons, sans souffler mot. Employés à la pige ou en tant que stagiaires éternels, les jeunes journalistes vivent dans des horizons fermés. Ils ne peuvent espérer aucune amélioration de leur situation socio-professionnelle. « Il reste, toutefois, vrai que les journalistes qui prêtent le flanc ont une part de responsabilité dans la persistance de cette situation », a précisé le responsable du SNJ. Soulignant que les cas de journalistes non déclarés par leurs employeurs à la sécurité sociale sont de plus en plus nombreux, M. Amarni a rappelé que le SNJ fait de l’adoption du statut du journaliste une des ses priorités. « Par pudeur et par respect à la personne ainsi qu’à la profession, le SNJ s’est toujours refusé de rendre publics les cas liés à la précarité de la situation de journaliste qu’il a eu à résoudre », a-t-il conclu.

Madjid Makedhi